Demandeurs d’asile à la rue24/12/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/12/une_2995-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Demandeurs d’asile à la rue

En principe, tous les demandeurs d’asile ont droit à une allocation dite « de subsistance » de 6,80 euros par jour et à un abri. Mais on est loin du compte en ce qui concerne leur hébergement.

En 2024, sur les 160 000 demandeurs d’asile, seuls les trois-quarts avaient obtenu un véritable abri, et la situation n’a fait qu’empirer cette année, 6 500 places ayant été supprimées dans le dispositif national d’accueil (DNA). Il est en outre prévu que 1 500 autres places le soient en 2026. Dans ces conditions, les campements de fortune se multiplient dans les grandes villes, et essentiellement à Paris où l’hébergement d’urgence est saturé dans les gymnases ou d’autres locaux municipaux. Selon les maraudes de l’association France terre d’asile, 663 tentes y étaient recensées fin novembre, hébergeant entre 1 000 et 1 700 personnes dans différentes zones de campement, auxquels s’ajoutent toutes celles qui n’ont même pas cet abri et dorment sous des porches. Et comme si cela ne suffisait pas, la police fait une chasse permanente pour les déloger de ces abris de misère.

Pendant ce temps, les promoteurs continuent à construire des tours destinées à des bureaux qui ne peuvent servir à rien faute de preneur, et qui s’ajoutent à tous les appartements inoccupés des beaux quartiers.

Partager