Dépenses militaires : refusons le chantage !12/03/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/03/une_2954-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Dépenses militaires : refusons le chantage !

Pour le président du Conseil d’orientation des retraites (COR), la hausse des dépenses militaires rendrait « dérisoire » le maintien à 64 ans de l’âge de départ en retraite.

Il veut donc l’augmenter. Le président du Medef, quant à lui, lorgne avec envie la retraite à 70 ans prévue au Danemark. Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, déclarait pour sa part dans une interview au journal Le Figaro : « Il faudra sans doute travailler plus. »

Le monde politique et les médias voudraient ainsi convaincre qu’avec les menaces de guerre il serait indécent pour les travailleurs de revendiquer ou même simplement de réclamer le maintien de la situation actuelle. Les dirigeants désignent aujourd’hui les travailleurs qui veulent se défendre pour les contraindre au silence. Demain ils ne seront plus simplement dénoncés comme des salariés revendicatifs, mais comme des traîtres qu’il s’agit de mettre hors d’état de nuire.

Avant même que tombent les premières bombes sur le pays où ils vivent, les travailleurs ont toujours été les premières victimes des ambitions guerrières de leurs dirigeants. Deux ans après les grandes grèves de juin 1936, les décrets-lois Reynaud-Daladier établissaient que la défense nationale justifiait toutes les dérogations à la loi des quarante heures et que des sanctions pouvaient être prises contre les ouvriers qui refuseraient. La répression s’abattit effectivement sur ceux qui n’acceptaient pas de se soumettre à ce diktat. Ce fut le prélude à la grande boucherie.

La guerre est déjà déclarée contre les travailleurs, et l’ennemi est dans notre propre pays.

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