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Leur société
DK’Bus – Dunkerque : les travailleurs réagissent
Depuis septembre 2018, les bus desservant la communauté urbaine de Dunkerque sont gratuits sept jours sur sept et pour tout le monde.
La gratuité a entraîné une hausse constante de la fréquentation, de 40 000 passagers journaliers jusqu’à plus de 80 000 aujourd’hui.
Mais les conditions de travail des conducteurs, des travailleurs de la maintenance et du centre d’appel suivent de moins en moins.
Il y a un problème général de manque de personnel et de moyens. C’est le cas en particulier, pour les six lignes chrono sur lesquelles les bus doivent se succéder de dix minutes en dix minutes. À certaines heures, l’affluence des passagers et leurs difficultés, les conditions de circulation font que le bus arrive avec cinq, dix minutes de retard au terminus. C’est autant de temps en moins pour le conducteur pour souffler un peu. Parfois, il doit repartir tout de suite pour respecter les horaires.
La direction de DK’Bus (groupe Transdev) qui gère le réseau veut pérenniser cette situation en allongeant le temps de trajet aux dépens du temps de repos du conducteur. Cela lui permettrait de continuer ainsi sans rien faire de plus. Elle menace aussi, en notant ceux qui arrivent au terminus en retard ou même en avance. Elle fait depuis des mois la sourde oreille aux revendications des travailleurs.
L’intersyndicale de l’entreprise a donc engagé lundi 9 décembre un mouvement, marqué par des débrayages journaliers avant 7 heures et après 19 heures et une journée de grève, samedi 14 décembre, qui a été très suivie par les conducteurs et tous les services.
Pour le moment, la direction fait de vagues promesses sur l’aménagement d’une ligne chrono et sur une prime, pour l’année 2025. Ce n’est pas cela qui peut convaincre les travailleurs qui veulent la transformation des CDD en CDI, des embauches et des moyens supplémentaires pour de meilleures conditions de travail et de transport pour les passagers. Le préavis de grève court jusqu’au 31 décembre.