Plus de la moitié des eaux superficielles sont contaminées, polluées ou dégradées. Quant aux nappes phréatiques, si leur pollution recule en Europe, ce n’est pas le cas en France, qui fait figure de mauvaise élève avec 31 % de ses eaux souterraines souillées par des pesticides, des nitrates, etc.

Les trusts de la chimie vendent massivement aux paysans des pesticides très toxiques et des engrais bourrés de nitrates. Ils n’ont jamais développé des recherches pour fabriquer des produits moins dangereux car cela ne serait pas bon pour leurs profits et ceux de l’agriculture industrielle. Pour les mêmes raisons de rentabilité, de nombreuses usines rejettent massivement une partie de leurs déchets dans l’eau : microplastiques, mercure, plomb, PFAS, etc.

Les capitalistes font aussi du profit sur la dépollution des eaux. En effet, celles-ci sont désormais tellement contaminées qu’il faut utiliser des méthodes de plus en plus sophistiquées pour les rendre potables. Cela constitue une source de profits pour les trusts qui vendent le matériel et les techniques d’assainissement.

D’ailleurs, pour les trois groupes qui monopolisent 70 % de la distribution et de l’assainissement de l’eau en France, c’est un bon prétexte pour faire exploser son prix de vente. Cela n’empêche pas la qualité de l’eau courante de se dégrader car, pour la dépollution comme pour le reste, les capitalistes ne font pas les investissements nécessaires. On comprend mieux pourquoi le premier d’entre eux, Veolia, a encore augmenté ses profits de 15 % en 2024, avec plus de 1,5 milliard d’euros.