Gaza : l’État israélien poursuit sa guerre24/12/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/12/une_2995-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Gaza : l’État israélien poursuit sa guerre

Le 19 décembre, six Palestiniens ont été tués, pendant un mariage, par un tir d’obus visant le deuxième étage d’un immeuble d’al-Tuffah, à l’est de la ville de Gaza.

Depuis le début de la trêve d’octobre dernier, plus de 400 personnes ont été tuées à Gaza lors de bombardements, de tirs d’artillerie et d’opérations militaires. Le gouvernement israélien continue de semer la terreur, malgré le cessez-le-feu. La très grande majorité des deux millions de Palestiniens s’entassent à l’ouest de la « ligne jaune », dans la zone évacuée par l’armée israélienne, représentant la moitié du territoire de Gaza. Beaucoup doivent vivre dans des tentes, au milieu des ruines, dans des conditions rendues encore plus dures par les pluies hivernales et le froid. À la mi- décembre, au moins cinq enfants sont morts de froid en une semaine.

Depuis mai 2025, le gouvernement israélien impose aux ONG qui souhaitent venir en aide aux Palestiniens de déposer un dossier au ministère de la Diaspora pour pouvoir continuer leurs activités à Gaza et en Cisjordanie à partir de janvier 2026.

La population palestinienne dépendait déjà à 80 % de l’aide internationale avant la trêve. Utilisant aussi cette arme pour mener leur guerre, les dirigeants israéliens entravent toute aide et notamment celle de l’UNRWA, l’agence de l’ONU destinée depuis 1949 aux réfugiés palestiniens. Au prétexte que l’UNRWA avait embauché des membres du Hamas, Israël lui a interdit l’accès à la bande de Gaza. L’accusation portait sur moins d’une vingtaine de personnes parmi les 30 000 salariés palestiniens de l’Agence. Aujourd’hui, sur la cinquantaine de demandes déposées (la moitié des organisations ont refusé de s’y plier), seule douze ONG ont été acceptées, en vertu des nouvelles directives drastiques. Elles sont quasiment toutes liées aux églises évangéliques américaines, particulièrement pro-israéliennes. D’autres viennent d’être interdites, car toute critique de la guerre menée par Israël depuis plus de deux ans est assimilée à de l’antisémitisme. Ainsi l’ONG britannique Save the children, qui s’occupe de 120 000 enfants sur la bande de Gaza depuis des décennies. Cela contribue à appauvrir les Gazaouis car ces organisations faisaient vivre des dizaines de milliers de familles, grâce aux salaires versés aux Palestiniens embauchés.

Par ce durcissement, le gouvernement israélien poursuit sa guerre contre les Palestiniens.

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