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Dans les entreprises
Gifi : caisses vidées et poches pleines
L’annonce a eu l’effet d’un coup de tonnerre parmi les 6 500 salariés de Gifi : l’enseigne est à vendre et, apprend-on, pourrait être liquidée si un repreneur ne se manifestait pas rapidement. Ce n’est pas un problème par contre pour le vendeur, classé depuis des années parmi les 150 plus grosses fortunes du pays.
Gifi compte aujourd’hui près de 600 magasins en France et une centaine en Europe. Spécialisée dans la vente de produits de bazar à prix discount, l’enseigne et surtout son créateur et actionnaire unique, Philippe Ginestet, ont fait leur pelote tout au long de ces années, comme les concurrents Action, BM ou La Foir’Fouille.
Aujourd’hui, le patron de Gifi déclare des difficultés de trésorerie, une baisse de chiffre d’affaires et un endettement insurmontable. Mais l’endettement de Gifi, qu’il a organisé et amplifié avec les rachats successifs de Tati, Besson chaussures et Bricolex, ne l’a en rien appauvri. La famille Ginestet en a même profité pour placer des capitaux dans des vignobles, des casinos, et surtout dans l’immobilier.
Et si les difficultés de trésorerie annoncées sont une vraie menace pour les travailleurs de Gifi, elles sont, à l’inverse, une aubaine pour Ginestet comme pour les candidats à la reprise. Les actionnaires de ces groupes sont tous riches à milliards. C’est dire que les travailleurs de Gifi ont de bonnes raisons de faire le bazar pour défendre leurs emplois.