Grande distribution : les prédateurs se rencontrent03/12/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/12/P7-1_Patrons_agro-industrie_contre_distribution_Abraracourcix_OK_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C932%2C524_crop_detail.jpg

Leur société

Grande distribution : les prédateurs se rencontrent

Le 1er décembre, comme tous les ans, se sont ouvertes les négociations officielles entre industriels de l’agro-alimentaire et distributeurs, afin de fixer les prix d’achat et de vente.

Illustration - les prédateurs se rencontrent

D’un côté, les multinationales comme Nestlé, Lactalis, Danone, Coca-Cola ou Unilever se plaignent de devoir payer leurs fournisseurs plus cher. Elles se paient même le luxe de se poser en défenseurs des petits paysans qu’elles étranglent par leur poids économique. De l’autre, les enseignes de la grande distribution comme Carrefour, Leclerc ou Intermarché prétendent défendre les consommateurs, lorsqu’elles veulent acheter aux plus bas prix les produits vendus par les industriels.

Selon un scénario qui se répète chaque année, les uns et les autres vont s’accuser de ne penser qu’à leurs profits, de dissimuler leurs marges, de ne pas servir les intérêts des consommateurs ou des petits producteurs. Mais la défense des petits est toujours un paravent pour masquer les intérêts des grands groupes. Lorsque les industriels se font payer plus cher, les petits paysans n’en voient pas la couleur. Et lorsque les distributeurs achètent moins cher les produits aux industriels, ils ne les revendent pas pour autant à bas prix, comme chacun peut le constater en faisant ses courses.

En réalité, dans ce combat entre géants capitalistes, il s’agit d’un côté d’exploiter les salariés pour produire à plus bas coût, et de l’autre de revendre au prix fort les marchandises : les travailleurs paient ainsi la guerre commerciale par tous les bouts. Contrôler les prix de production et de vente, et imposer l’indexation des salaires sur les prix réels, sont deux aspects d’une même lutte.

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