Grenoble : la préfecture fabrique des sans-papiers03/07/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/07/une_2918-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Grenoble : la préfecture fabrique des sans-papiers

« Halte à la fabrique des sans-papiers », c’était ce qu’on pouvait voir sur de nombreuses pancartes, mardi 26 juin, lors du rassemblement devant la préfecture appelé par la CGT des travailleurs sans papiers de l’Isère et des associations.

Plus de deux cents personnes étaient là, pour protester une fois de plus contre la quasi-impossibilité de déposer des dossiers de demande de régularisation ou de renouvellement de titres de séjour, même pour des femmes et des hommes depuis de nombreuses années en situation régulière. Du jour au lendemain, ils peuvent perdre leur travail, leur salaire, les allocations diverses car ils sont devenus en situation irrégulière ! Ils occupent pourtant des emplois indispensables sans lesquels la société ne pourrait pas tourner.

Depuis des mois, il est impossible d’accéder à la préfecture sans prendre rendez-vous au préalable par Internet, même pour retourner chercher les papiers accordés par le service de l’immigration ! Mais quasiment aucune plage de RDV n’est disponible. Les personnes venant d’elles-mêmes parfois de très loin, sans RDV, par désespoir de pouvoir en obtenir un, sont refoulées implacablement par la police.

Lors de ce rassemblement, plusieurs sans-papiers ont témoigné de la détresse et de l’angoisse des familles concernées, qui se retrouvent dans une situation dramatique. Comme ailleurs, les associations se sont rassemblées dans un collectif « Bouge ta préf », pour faire pression sur le préfet.

L’administration, en visant à pourrir la vie des immigrés, contribue aussi à pourrir celles de tous les travailleurs, qu’ils aient une carte d’identité française ou pas. Le rassemblement s’est terminé avec un appel à continuer et à amplifier la lutte.

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