Groupe Safran : mobilisation pour les salaires12/03/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/03/P14-2_Safran_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C799%2C450_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Safran : mobilisation pour les salaires

La direction de Safran a communiqué aux syndicats ses décisions d’augmentation de salaires pour l’année 2025. Les montants dérisoires ont provoqué des réactions dans l’ensemble des sites du groupe, les syndicats appelant à des réunions d’information, à des débrayages et à des rassemblements.

Illustration - mobilisation pour les salaires

Au bout de quelques semaines, la direction n’a quasiment rien changé à ses annonces : on est maintenant autour de 1 % d’augmentation générale, avec un minimum à 42 euros brut, et un budget de 1,5 % pour les augmentations individuelles, promotions, ancienneté, etc.

À l’usine de Villaroche, mardi 4 mars, des heures d’information syndicale ont réuni autour de 1 000 salariés, et le lendemain la grève a rassemblé plus de 500 personnes qui ont manifesté dans l’usine. Une centaine de grévistes d’autres sites, principalement de Corbeil, étaient venus les rejoindre. Les ateliers sont restés déserts toute la journée. Les deux jours suivants, la production a été sérieusement ralentie, certains grévistes étant restés à la maison tandis que d’autres, venus sur le site, se rassemblaient au bâtiment Montage et manifestaient.

Lundi 10 mars, des heures d’information syndicale se sont à nouveau tenues, mais elles n’ont cette fois regroupé quasiment que des travailleurs des ateliers. Des débrayages et des rassemblements quotidiens ont été décidés. Des actions similaires sont également prévues sur d’autres sites. À l’usine de Commercy, dans la Meuse, qui emploie autour de 200 personnes à la fabrication d’aubes de moteurs, la grève est totale depuis le 5 mars, avec piquet de grève à l’entrée du site.

Bien que certains syndicats du groupe aient signé l’accord, le mécontentement est général devant les augmentations ridicules proposées, et dans le bâtiment Montage, beaucoup veulent poursuivre les actions. La CGT ayant avancé le chiffre de 100 euros d’augmentation dans un tract, cette somme est reprise par les grévistes.

Les profits réalisés par Safran sont énormes et représentent 40 000 euros par salarié, mais la direction, en phase avec la politique de l’ensemble du patronat et du gouvernement, ne veut rien lâcher.

Leurs discours sur les efforts à faire dans un contexte de concurrence internationale et d’escalade guerrière n’ont pas empêché les travailleurs de se mobiliser et de relever la tête.

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