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- Lutte ouvrière n°2990
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Leur société
Hôpital du Vinatier – Bron : la pédopsychiatrie sacrifiée
À l’hôpital psychiatrique du Vinatier, à Bron dans la banlieue lyonnaise, la fermeture de l’hôpital de jour pour enfants entre 6 et 12 ans a choqué le personnel. Cette structure accueille des enfants souffrant, entre autres, d’hyperactivité ou d’autisme.
Il existait auparavant un service d’hospitalisation pour ces jeunes patients, qui a réduit sa capacité d’accueil d’année en année pour finalement fermer complètement il y a deux ans. Tout ce qu’il restait comme solution pour ces enfants nécessitant des soins psychiatriques était un hôpital de jour, sans possibilité d’hospitalisation.
Après la fermeture de ce dernier, la direction considère que les jeunes patients devront être envoyés à l’hôpital Femme-mère-enfant, voisin, où les moyens de les accueillir sont très insuffisants. Le service de pédopsychiatrie est déjà dans l’incapacité d’accueillir tous les malades, au point que les travailleurs hospitaliers des urgences pédiatriques sont contraints de faire un tri et d’en renvoyer une partie chez eux. L’équipe de l’hôpital de jour du Vinatier a donc réagi, dénonçant cette fermeture brutale dans une pétition qui a eu un petit succès, faisant reculer provisoirement la direction.
Les économies faites sur le dos des malades ont des conséquences catastrophiques pour les familles qui se retrouvent seules et démunies pour gérer la maladie de leur enfant. Mais là n’est pas le souci des directions des hôpitaux et encore moins celui du gouvernement, au moment où celui-ci annonce encore des milliards d’euros supprimés du budget des hôpitaux.