Les responsables sont par exemple les grands groupes de cartonnerie et papeterie, gros consommateurs d’eau qui sont installés sur l’Aa, le principal cours d’eau du territoire. Les économies faites sur l’entretien des infrastructures vieillissantes de certaines de ces usines ont empêché l’ouverture de vannes ou de barrages et donc l’évacuation des eaux. Il en va de même pour le secteur de l’agro- industrie dont l’un des plus grands groupes, Bonduelle, est présent dans la région. Ces groupes poussent à la constitution de parcelles agricoles toujours plus vastes, en comblant les fossés et les wateringues (ouvrages de drainage), en supprimant la végétation, ce qui renforce le phénomène de ruissellement des eaux. Et les compagnies d’autoroutes ont aménagé des bassins de rétention d’eau trop petits, afin de minimiser les coûts.

Tous ces grands groupes savent qu’ils peuvent compter sur la générosité financière de l’État, qui ne cesse dans le même temps de couper dans les budgets publics, dont celui de l’entretien des infrastructures d’écoulement des eaux.

Pour réclamer des comptes aux responsables politiques et faire payer les capitalistes, les sinistrés et la population ne peuvent compter que sur leur propre mobilisation.