Iveco bus – Annonay : intérimaires licenciés24/12/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/12/une_2995-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Iveco bus – Annonay : intérimaires licenciés

L’usine Iveco, située à Annonay en Ardèche, assemble des bus. Des collectivités locales de France, d’Italie et d’ailleurs ont passé des commandes pour des milliers de bus électriques ou au biogaz, arrosées de subventions publiques.

Les carnets de commandes sont pleins mais, mi-décembre, plusieurs chefs d’atelier ont reçu la consigne de se débarrasser de nombreux travailleurs intérimaires. Sur un effectif total de 3 000, ils sont près de 300 qui seront mis à la porte : un vrai plan de licenciements.

Iveco leur avait pourtant assuré qu’il y avait du travail pour des mois et leur avait demandé de s’engager. Les patrons, eux, peuvent ne s’engager à rien et arrêter leurs contrats du jour au lendemain. Cela plonge dans la galère de nombreux intérimaires, qui viennent parfois d’autres régions, et qui doivent louer un logement sur la ville.

Pour faire face aux commandes massives de bus, les actionnaires d’Iveco, dont la famille Agnelli, n’ont presque pas investi et n’ont embauché que des intérimaires. Depuis des mois la production se fait dans le chaos et la précipitation. À la sortie des lignes de montage, la majorité des bus sont incomplets. Des ateliers de rattrapage ont été ouverts et les retards de livraison s’accumulent.

Aujourd’hui, la direction semble vouloir réorganiser sa production et fait payer la note aux ouvriers qu’elle a fait trimer pendant des mois dans des conditions dangereuses. À ceux qui ne sont pas renvoyés, la direction impose soit de prendre sur leurs jours de repos, soit de travailler pendant les fêtes en les changeant d’équipe ou d’atelier du jour au lendemain.

Quand les carnets de commandes sont vides, on le fait payer aux travailleurs, et quand ils sont pleins, on le leur fait aussi payer. Maintenir les emplois de tous, Iveco en aurait les moyens et cela écornerait à peine les profits des Agnelli.

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