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Leur société
Jours fériés : hold-up en préparation
Le ministre de l’Économie, Armand, a déclaré vouloir augmenter « par différentes formes la durée du travail », qu’il estime insuffisante. Cela pourrait se traduire par la suppression d’un jour férié supplémentaire, comme l’ont préconisé Élisabeth Borne et un récent rapport sénatorial.
En 2003, le lundi de Pentecôte avait déjà été rayé de la liste des jours fériés, sous prétexte d’une « journée de solidarité », en clair le don d’une journée de travail gratuit. Depuis cette date, les patrons ont eu la possibilité de faire travailler ce jour-là ou bien de répartir les sept heures correspondantes sur l’année, ou encore de retirer automatiquement une journée de congé ou RTT. Les retraités ont eu droit à une ponction sur leur pension. Cette journée, non rémunérée pour les salariés, compensée par le versement d’une contribution de l’employeur à la Caisse de solidarité pour l’autonomie, est ainsi censée servir à financer la prise en charge des personnes âgées ou handicapées. Les Ehpad et centres d’accueil des handicapés n’en voient pourtant guère la couleur.
La suppression d’un jour férié supplémentaire rapporterait 2,6 milliards d’euros à la Sécurité sociale, selon les estimations sénatoriales, grâce au fait d’imposer sept heures supplémentaires de travail non rémunéré aux salariés. Les patrons pourraient même y gagner, alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?