Nos lecteurs écrivent : Le manque de moyens médicaux met des vies en danger29/10/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/10/une_2987-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Nos lecteurs écrivent : Le manque de moyens médicaux met des vies en danger

Ma mère est malade des reins, à cause de son traitement contre le diabète. Depuis fin août, elle souffre d’une insuffisance rénale grave, elle a perdu beaucoup de poids et elle est très faible. Elle doit pourtant faire des allers-retours réguliers à l’hôpital pour des examens et des dialyses. Les médecins n’arrivent pas à savoir pourquoi ses reins ne reprennent pas leur fonctionnement normal et tournent au ralenti. Ils ont donc programmé une biopsie des reins, qu’elle devait faire le lendemain d’une dialyse.

Le jour de cette dialyse, une heure avant son rendez-vous, son néphrologue l’appelle pour tout décommander, car le service néphrologie manque de lits et ne peut pas l’accueillir. Le même jour, alors qu’elle comptait sur la dialyse pour parler de son inconfort au cœur, on appelait le 15 pour qu’elle soit prise en charge et qu’on connaisse les raisons de son mal. Il s’est avéré qu’elle avait une péricardite, c’est-à-dire de l’eau autour du cœur. Le vendredi, elle est sortie de dialyse et ils l’ont laissée rentrer à la maison ! En VSL certes, mais sans brancard ni même un fauteuil roulant ! Elle a dû marcher rapidement (cadence imposée aux ambulanciers oblige) alors qu’elle avait une tension aussi basse ! Une fois arrivée à la maison, elle a fait une chute de tension et elle s’est évanouie deux fois. Elle a mis trente minutes pour monter dix marches.

Ce n’est pas la maladie qui risque de tuer ma mère, mais le manque de moyens. Et bientôt les hôpitaux devront accueillir des blessés de guerre, alors même qu’ils ne sont pas en mesure aujourd’hui d’effectuer des opérations qui sont prévues ? C’est une preuve de plus que les dirigeants se contrefichent de notre sort : du moment qu’on continue de faire tourner la société et de produire les profits patronaux, on peut bien crever !

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