Nos lecteurs écrivent : Une soirée à l’hôpital de Toulouse26/11/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/11/une_2991-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Leur société

Nos lecteurs écrivent : Une soirée à l’hôpital de Toulouse

Lundi 10 novembre, après un malaise la veille, je connais un nouvel incident de santé. Mon médecin traitant étant absent (et non remplacé), je me décide en fin d’après-midi à appeler le 15, qui m’oriente vers la maison médicale de garde, sur le site du CHU de Toulouse, une structure tenue par des médecins libéraux et qui sert à soulager les urgences de l’hôpital le soir et le week-end.

Me voilà donc à 18 h 30 devant ce service, seul et sans information. Un agent d’entretien m’indique que le service n’ouvre qu’à 20 heures et qu’il faut que je patiente. Manifestement, ce n’était pas la première fois qu’il devait s’improviser agent d’accueil. À 20 heures, la secrétaire médicale arrive et commence à m’enregistrer ainsi que la quinzaine de personnes arrivées entre-temps. Il est près de 21 heures lorsque je reçois un appel du SAMU qui m’indique qu’aucun médecin n’arrivera ce soir prendre la garde et me demande de lui passer la secrétaire médicale en poste pour l’en informer ! Celle-ci, aussi démunie que nous, nous renvoie alors tous vers…les services d’urgence.

Personne n’étant venu s’assurer que nous allions bien vers les Urgences, j’étais sur le point de rentrer chez moi, me disant que je n’allais pas attendre le milieu de la nuit dans une salle d’attente pour voir un médecin. Mais je reçois un nouvel appel du SAMU qui me propose un rendez-vous à 21 h 30 dans un cabinet de SOS médecins. Heureusement, puisque, grâce à cette consultation, j’ai pu faire des examens qui m’ont conduit à subir une chirurgie cardiovasculaire d’urgence trois jours après.

Que me serait-il arrivé si le 15 ne m’avait pas rappelé ou si j’avais décidé de rentrer chez moi ? Combien, parmi ceux qui attendaient avec moi ce soir-là, sont rentrés chez eux sans avoir pu voir un médecin ? En 2025, voilà à quoi aboutit le manque de moyens dans l’un des plus gros CHU du pays. Et c’est révoltant !

Partager