Dans le système capitaliste ce sont les travailleurs qui subissent les conséquences des oscillations sur les marchés. Les capitalistes ne les embauchent que lorsqu’ils en ont besoin, et quand les marchés ne s’élargissent plus, comme c’est le cas actuellement, ils les licencient. Les travailleurs rejoignent alors l’armée des chômeurs, une masse dans laquelle la bourgeoisie piochera lorsque cela lui sera nécessaire. Pris isolément un travailleur n’a pas d’existence assurée dans ce système. Ce n’est que collectivement, en tant que classe sociale faisant tout tourner dans la société, que l’existence des travailleurs est assurée.

Les plans de licenciements actuels ne sont pas une addition de problèmes locaux. Ils font partie d’une opération qui concerne toute la classe ouvrière. En faisant grève et en manifestant durant cette journée, les travailleurs des différents secteurs, concernés ou pas par les plans actuels, peuvent saisir l’occasion de se rencontrer, de discuter entre eux de leur situation commune. C’est l’occasion d’une prise de conscience et de se retrouver autour d’objectifs communs, dont en particulier celui de l’interdiction des licenciements. Contester les décisions des capitalistes, c’est commencer à mettre en cause leur pouvoir, qui est responsable du désastre social.