Dans cette ville ouvrière d’Ardèche se trouve, entre autres, l’usine Iveco où l’on fabrique des bus. Angelino y travaille à la peinture, tandis que Michèle est ouvrière dans une usine où on travaille souvent agenouillé sur le sol !

Dans cette petite ville, on peut se penser loin de tout. Et pourtant dans les entreprises, dans les Ehpad ou à l’hôpital, se trouvent des travailleurs de toute la planète. Ils viennent d’Italie, d’Espagne, des Philippines, d’Afghanistan, du Cambodge, de Turquie, du Maghreb et d’ailleurs. Les bus fabriqués dans l’usine sont destinés à Paris, Barcelone, Rome, Amsterdam et même Astana au Kazakhstan.

Alors quand des politiciens font campagne sur le protectionnisme en prétendant que les frontières pourraient être un avantage pour les travailleurs, il y a de quoi sourire. Ils veulent nous faire croire que les travailleurs des autres pays sont nos adversaires et que nous devrions serrer les rangs derrière les patrons d’ici, alors que ce sont justement ceux-là qui nous exploitent, nous paient à coups de lance-pierres et ruinent notre santé.

Cette campagne des municipales sera l’occasion d’affirmer que, quelles que soient nos origines, nous sommes d’abord des travailleurs. Nous faisons tourner ensemble la société, nous avons les mêmes intérêts et nous devrons nous défendre tous ensemble.