Luigi Mangione, accusé d’avoir tué, le 4 décembre dernier à New York, Brian Thompson, le PDG du géant de l’assurance médiale United HealthCare, est devenu, en quelques jours, un héros pour des millions de femmes et d’hommes. Les réseaux sociaux regorgent de propos comme « ces parasites l’ont bien cherché ». Des cagnottes de soutien à Mangione se sont remplies. Et jusqu’en Italie, Mangione est devenu un Robin des Bois des temps modernes.

Le 11 décembre, notre camarade Nathalie Arthaud a aussi commenté cette affaire dans un tweet disant : « L’assassinat de ce PDG a mis en lumière la politique criminelle des assurances qui pour le profit condamnent à mort des milliers de malades aux USA en refusant de prendre en charge leurs soins. » Elle ajoutait : « Mais pour abattre ce système, il faudra plus que l’acte d’un justicier individuel. » Cela a suffi à outrager des journalistes bien-pensants, du Parisien-Aujourd’hui en France au Point, en passant par BFMTV.

Pourtant, ces différents médias s’intéressent assez rarement aux propos de notre porte-parole. Mais au-delà du fait, ils semblent exaspérés par l’écho qu’a rencontré le geste de Luigi Mangione. Le rôle des médias aux ordres est bien de veiller à ce que les pauvres acceptent les violences à bas bruit du capitalisme, et surtout ne répondent pas eux- mêmes par la violence, fût-elle individuelle et désespérée.