Alfortville est une ville de travailleuses et de travailleurs qui viennent de tous les continents. On vit ensemble dans les mêmes cités populaires, on a tous les mêmes problèmes : travail, fins de mois, logement. On s’entasse dans les mêmes bus et les mêmes RER pour aller travailler.

Certains ont le droit de voter et d’autres non. Certains ont des papiers et, depuis des années, l’État les refuse à d’autres. Pour tous, la vie est de plus en plus dure. Nous formons une même classe sociale et un même camp : celui des travailleurs et c’est ce camp-là qui doit s’unir, relever la tête et prendre la parole.

Il y a urgence. Nos conditions de vie, de salaire ne cessent de reculer et la précarité d’exploser. Les capitalistes, les généraux et les politiciens à leur service nous entraînent chaque jour un peu plus dans la marche à la guerre. Derrière les guerres, il y a toujours les intérêts et la rivalité entre les groupes capitalistes pour le partage des richesses et des profits. C’est le cas aujourd’hui en Afrique, dans le Proche-Orient ou en Ukraine. Partout où le sol ou le sous-sol contiennent des ressources, c’est l’horreur pour les peuples entraînés dans des conflits meurtriers et fratricides. Nombre de travailleurs d’Alfortville peuvent témoigner de l’enfer qu’eux ou leur famille connaissent aux quatre coins du monde, et nous serons leurs porte- parole.