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Dans le monde
OMS : coupes budgétaires criminelles
Suite à la diminution des contributions de plusieurs pays, le budget de l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé, est en forte baisse, avec des conséquences dramatiques dans les pays les plus pauvres.
Si, en janvier, Donald Trump a bruyamment annoncé le retrait des États-Unis de l’OMS, alors qu’ils étaient le premier contributeur à son budget, plusieurs autres États font de même plus discrètement, notamment pour financer leurs dépenses militaires croissantes. Ainsi, le budget consacré aux urgences sanitaires a diminué de 40 % entre 2024 et 2025.
L’OMS annonce qu’elle va devoir choisir à qui elle fournira son aide parmi les 300 millions de personnes dans le monde qui en ont besoin en urgence, qu’elle devra se concentrer sur les situations les plus critiques. En conséquence, plus de 5 600 établissements de santé ont déjà dû réduire leurs activités, et plus de 2 000 ont fermé, ce qui a restreint l’accès aux soins de 53 millions de personnes.
L’organisation s’inquiète en particulier pour les populations des pays les plus pauvres, comme la République démocratique du Congo, qui subit une nouvelle épidémie du virus Ébola, le Soudan, ou Haïti, où une grande partie de la population ne peut accéder à quelques soins de santé que grâce à l’aide de l’OMS ou d’organisations humanitaires.
Les moyens consacrés à la santé de la population mondiale sont une variable d’ajustement pour les dirigeants de ce monde, qui peuvent les interrompre à tout moment. Même la pandémie de Covid, qui a rappelé à toute la planète que les virus ne s’arrêtent pas aux frontières, ne les a pas amenés à se préoccuper un minimum de l’accès des populations aux vaccins et aux soins. Voilà qui montre à quel point ce système est malade.