À partir du 1^er janvier 2026, le taux de plusieurs de ces PFAS sera obligatoirement contrôlé dans l’eau du robinet à l’échelle du territoire.

Comme les PFAS sont massivement produits depuis les années 1950, nombre de sites sont pollués, en raison de rejets industriels et domestiques. Aucun recensement officiel n’existe mais une étude du quotidien Le Monde et de 17 autres médias signalait en 2023 la présence à l’échelle de l’Europe de « 17 000 sites contaminés à des niveaux inquiétants ».

Détection ne signifie ni éradication ni protection des populations. Celle de Martinique et de Guadeloupe peut en témoigner : l’eau y est aujourd’hui contaminée à 90 % par le chlordécone, un pesticide utilisé dans les plantations de banane dont la toxicité était connue depuis les années 1960 et qui a pourtant été utilisé jusqu’en 1993.

Le chlordécone a empoisonné les sols et nappes phréatiques et provoqué la multiplication de cancers, en particulier celui de la prostate. Aujourd’hui encore, l’état de délabrement du réseau d’eau potable et des usines de traitement rend la présence de chlordécone dans l’eau quasi permanente, comme le montrent les alertes officielles. Les responsables, les grands planteurs et leurs complices, quant à eux, ont bénéficié d’un non-lieu en 2022.