Certains interviewés se plaignaient d’avoir attendu plus de deux mois des résultats médicaux urgents, d’autres se voyaient couper le téléphone puisque l’opérateur ne recevait pas de paiement en retour d’une facture non arrivée.

C’est donc vers la Plateforme industrielle courrier (PIC) de La Poste de Cestas, qui traite le courrier, que les regards des journalistes se sont tournés. La direction a cherché à se dédouaner en avançant les arguments les plus mensongers. Ainsi, le retard d’environ un million de lettres serait dû à la grippe, à la neige et au verglas qui auraient perturbé le transport, ou aux usagers qui renseigneraient mal les adresses de leurs correspondants. Et pourquoi pas le frelon asiatique, le réchauffement climatique, la tectonique des plaques, ou les trois cumulés ?

La Poste ne dit pas que depuis plusieurs mois, à Cestas, les postiers, CDI, CDD et intérimaires, ont vu arriver le courrier de départements supplémentaires, comme la Charente et la Charente-Maritime, ce qui augmente la charge de travail sans effectifs supplémentaires, bien au contraire. Et en ce début 2025, la direction de Cestas annonce qu’elle va aussi récupérer la Corrèze et la Creuse.

Au moment des fêtes de fin d’année, la direction pleurait à chaudes larmes qu’elle avait perdu des millions d’euros et qu’il fallait que les travailleurs de La Poste se serrent la ceinture. Elle a donc commencé par arrêter les heures supplémentaires et elle a renvoyé plusieurs dizaines d’intérimaires juste avant cette période.

Voilà les résultats de la politique de La Poste qui, comme tout patron, vise d’abord le résultat financier aux dépens des travailleurs, mais aussi des usagers.