Privatisation de l’Étoile d’Amiens : les cheminots ont répondu par lagrève18/12/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/12/une_2942-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Privatisation de l’Étoile d’Amiens : les cheminots ont répondu par lagrève

Dans le secteur d’Amiens et de Beauvais, des travailleurs des ateliers et de la conduite se sont mis en grève dimanche 15 décembre. La plupart sont en effet passés à la concurrence.

Les travailleurs ont été débauchés de la SNCF, de force pour la plupart, pour être intégrés dans la filiale ouverte à la concurrence…créée exprès pour cette occasion par la SNCF : le SVEA (Service voyageurs de l’Étoile d’Amiens).

À Abbeville, Amiens et Beauvais, ils étaient entre 25 % et 50 % à être en grève. Les agents partis au SVEA réclament de meilleurs salaires, refusent l’augmentation du nombre de tâches qui leur sont désormais attribuées et reprochent à la nouvelle direction de leur imposer des conditions de travail dégradées qui mettent en péril la sécurité de tous et allongent leurs journées de travail.

Lundi 16 décembre, réunis en assemblée générale à une soixantaine, les grévistes du SVEA et d’autres cheminots de la SNCF, en grève et solidaires, ont pu entendre le nouveau directeur essayer de se justifier. Il avait juste oublié de prendre un micro…Comme quoi, le dialogue, ce n’est pas son truc ! Certains grévistes l’ont confirmé en racontant à ceux qui ne le savaient pas encore que ce cadre de la SNCF, qu’ils avaient connu dans leur secteur, considérait le personnel de la traction comme des « parasites » qui utilisaient leur position stratégique dans le transport pour faire grève et « nuire à l’entreprise ».

Cette fois-ci, on l’a surtout entendu se plaindre : il n’y aurait « pas d’argent dans les caisses » et « la concurrence » serait « rude » ! Si on décrypte, on comprend bien que la SNCF a juste créé cette filiale pour se mettre en concurrence avec elle- même et se donner les moyens juridiques de revoir les contrats pour reprendre ce qu’elle avait dû lâcher les années précédentes.

Mardi 17 décembre, les grévistes étaient moins nombreux. Ils ont donc parlé de reprendre l’offensive en janvier. Il leur reste à utiliser les semaines à venir pour être plus nombreux et plus déterminés pour préparer la prochaine bataille !

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