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Dans les entreprises
Protection de l’enfance : moins de moyens, un désastre
Jeudi 6 février, les services sociaux du département du Nord enregistraient de très nombreux grévistes. Environ 1 300 travailleurs, ainsi que des magistrats œuvrant tous en protection de l’enfance, ont manifesté sous les fenêtres du président du conseil départemental, Christian Poiret.
La semaine précédente, ce même président avait hurlé face à des manifestants : « Si vous n’êtes pas contents, allez travailler ailleurs ! ». Cet élu de droite, aux finances du département depuis 2015, a continué de marteler son discours odieux, sans aucune once de culpabilité devant la commission d’enquête parlementaire qui l’a auditionné le 5 février sur sa gestion calamiteuse de la protection de l’enfance.
« Poiret, t’es foutu, les éduc’ sont dans la rue ! », « Sans la prévention, les quartiers crèvent ! », « Éduc’ sacrifiés, jeunesse menacée » ! La colère était grande face à la baisse des moyens, comme par exemple la réduction de 3 millions d’euros sur le budget de 2025 pour la prévention spécialisée, qui équivaut à la suppression d’environ 60 postes sur 300. La colère gronde depuis plusieurs années déjà, les conditions de travail se dégradent de plus en plus, et les baisses de budget sont désastreuses. De très nombreux enfants et des jeunes sont abandonnés, laissés sans solution.
Les travailleurs sociaux du département et des associations restent mobilisés auprès des publics les plus vulnérables, ceux-là mêmes qui sont de plus en plus soumis aux politiques agressives antisociales de l’État. Ils sont décidés à maintenir la pression sur l’exécutif départemental et sur le gouvernement, qui coupent dans les budgets indispensables à la population pour réserver les milliards aux grosses entreprises.