Pour les actionnaires du groupe Safran, l’année 2025 s’annonce excellente. La direction prévoit 5 milliards d’euros de profits. Portées par l’expansion du trafic aérien et par le climat guerrier, les ventes de moteurs d’avion, civils comme militaires, s’envolent. Alors, à l’usine de Villaroche, en Seine-et-Marne, où sont assemblés les moteurs LEAP pour Airbus et Boeing et les M88 pour le Rafale, la direction cherche à augmenter partout le temps de travail. Cela se traduit par des heures supplémentaires tous azimuts. Pour l’instant, c’est au volontariat.

Régulièrement, à la production et à la logistique, on demande aux travailleurs de faire deux heures de plus avant la prise de poste pour l’équipe du matin ou après pour l’équipe de l’après-midi. Le montage, travaille aussi les nuits et les week- ends. On en arrive au point où le nombre d’heures de travail légal par semaine est atteint, ou dépassé dans certains cas. Même dans les secteurs R & D des essais, indépendants de la production, la hiérarchie demande de plus en plus de venir travailler les jours fériés.

Pendant ce temps, les profits de Safran explosent et, partout, des milliers de travailleurs n’arrivent pas à trouver un emploi.