Sanofi : la fièvre du profit12/03/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/03/une_2954-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Sanofi : la fièvre du profit

Fin 2024, Sanofi le principal trust pharmaceutique français, cédait 50 % de sa filiale grand public Opella, fabricant de produits sans ordonnance, notamment le Doliprane, à un fonds d’investissement américain CD&R.

L’opération s’est faite contre la somme rondelette de 15 milliards d’euros.

Aujourd’hui, poursuivant la même logique de profits, Sanofi envisage de vendre au laboratoire Substipharm ses deux médicaments à base d’aspirine, l’Aspégic et le Kardégic. Le site de production de ces deux molécules, situé à Amilly, dans le Loiret, serait cédé au laboratoire Astrea Pharma.

Le 5 mars, à l’annonce de ces mesures, les syndicats ont appelé à une assemblée générale à Amilly puis ont proposé des débrayages les 7 et 13 mars dans tout le groupe. Sanofi affirme bien sûr que les repreneurs ont pris des engagements pour maintenir l’emploi, mais le personnel sait quoi penser des promesses de Sanofi : en quatre ans, les effectifs à l’échelle mondiale sont passés de 100 000 salariés à environ 86 000.

Cette politique de revente de produits anciens et jugés peu rentables ne peut que se développer, Sanofi étant bien décidé à dégager des milliards pour développer ou racheter des produits dits innovants, particulièrement rentables. C’est le cas d’un produit anti- asthmatique d’immunologie, le Duxipent, vendu plus de 600 euros l’ampoule.

Pendant que Macron et d’autres nous abreuvent de discours sur la « souveraineté sanitaire » et le « produire français », les trusts ont la rentabilité pour seul critère, bien loin des besoins de la population en termes de santé.

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