Sans-papiers : manifestons le 14 décembre !04/12/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/12/P4-3_Manifestation-pour-l_AME_-%C3%A0-Caen-en-novembre-2023-C-Ouest-France.jpg.420x236_q85_box-1%2C0%2C2361%2C1327_crop_detail.jpg

Leur société

Sans-papiers : manifestons le 14 décembre !

La situation faite aux étrangers est de plus en plus insupportable. Dans de nombreuses préfectures, il n’y a quasiment plus aucune nouvelle régularisation, les dépôts de demande de titre de séjour sont impossibles.

Illustration - manifestons le 14 décembre !

Beaucoup de titres ne sont pas renouvelés, alors que les personnes travaillent ou font des études. Un nombre important de travailleurs étrangers se retrouvent donc à nouveau sans papiers et par conséquent perdent leur travail et parfois leur logement.

Avec la perte des papiers ou la non-régularisation, c’est le risque de se faire arrêter et de se voir signifier une OQTF (obligation de quitter le territoire français), avec menace d’expulsion.

Le gouvernement a parlé de supprimer l’AME (aide médicale de l’État) pour les sans- papiers et d’abroger la circulaire Valls qui, même de façon très compliquée et pour servir d’abord les patrons, permettait un petit flux de régularisations. De nouvelles forces policières sont déployées pour bloquer les frontières. Et pour ceux qui ont réussi à passer et sont sans papiers, on parle de rétablir le délit de séjour irrégulier pour les criminaliser.

Pour faire passer en force leur politique de régression sociale, pour détourner l’attention de la cascade de licenciements annoncés notamment dans des grands groupes qui font des profits, les dirigeants tentent de faire diversion en présentant les migrants comme le problème numéro un du pays. Ils mentent ! Tout cela n’est qu’une misérable tentative de division du monde du travail.

Le gouvernement s’attaque à tous les travailleurs quand il s’attaque aux travailleurs immigrés avec ou sans titre de séjour valide. Car ceux-ci, dont les sans-papiers, font partie intégrante de la classe ouvrière. Ils comptent parmi les travailleurs les plus exploités, souvent dans les emplois les plus dangereux.

C’est l’absence de titre de séjour qui permet au patronat et à l’État de faire des sans-papiers des salariés de seconde zone, précaires et sans droits. Cette politique discriminatoire accentue, de fait, leur surexploitation et la pression patronale sur l’ensemble des salariés.

Travailleurs français et immigrés, avec ou sans papiers, ne doivent pas se laisser diviser. Ensemble, ils doivent exiger les mêmes droits !

L’ensemble des collectifs de sans-papiers, les associations de défense des migrants, les syndicats CGT et SUD appellent à des manifestations samedi 14 décembre. À Paris, le rendez-vous est à 14 heures place de Clichy.

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