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Leur société
Sarkozy : ses chevilles vont avoir plus de mal à enfler
« Comment peut-on reprocher à ce président d’avoir une Rolex ? » avait dit Jacques Seguela en 2009 pour défendre Sarkozy. « Si, à 50 ans, on n’a pas une Rolex, on a quand même raté sa vie », avait-il ajouté. Il ne pouvait savoir qu’en plus, à 70 ans, un bracelet électronique aurait été nécessaire.
C’est en effet ce qui orne la cheville de l’ex-président depuis le 7 février, suite à sa condamnation dans l’affaire dite « des écoutes », aussi appelée affaire « Paul Bismuth ». Sarkozy aurait cherché à corrompre un magistrat de la Cour de cassation pour obtenir des informations sur un autre dossier dans lequel il était impliqué, l’affaire Bettencourt. C’est donc la première fois qu’un ancien président de la République purge une peine ferme. Encore que, au lieu de faire un an de prison, il n’est astreint qu’au port de ce bracelet. Rien à voir avec les peines fermes prononcées suite à des comparutions immédiates, parfois pour simple fait de manifestation. Le bras de la prétendue justice fait bel et bien une grande différence entre qui a une Rolex et qui n’en a pas.
Les horaires de sortie de Sarkozy sont, du moins sur le papier, limités à la journée, et ses déplacements à l’étranger soumis à l’autorisation du juge d’application des peines. Cette grande liberté de mouvement lui permettra de se rendre régulièrement au tribunal, puisque le procès des financements libyens de sa campagne de 2007 se poursuit. On ne sait pas si les portiques des tribunaux sonneront à son passage !