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Dans le monde
Sénégal : Diomaye Faye contre les pauvres
Nos camarades de l’Union africaine de travailleurs communistes internationalistes dénoncent dans leur journal Le Pouvoir aux travailleurs la politique du pouvoir contre la population pauvre.
Quand il était dans l’opposition, l’actuel président sénégalais, Diomaye Faye, se définissait volontiers comme un opposant « antisystème » et faisait croire que, s’il était élu président, la situation de la population changerait radicalement parce qu’il avait un programme économique capable de répondre à ses besoins. Il a été élu mais les habitants des quartiers populaires se sont vite rendu compte qu’il était un menteur puisque leur situation a continué de s’aggraver. Diomaye Faye avait promis une baisse des prix des denrées mais ceux-ci n’ont fait qu’augmenter, de même que les loyers. Le niveau de vie des travailleurs a continué de se dégrader car, pendant que les prix montaient, les salaires n’ont pas bougé.
Quand la grogne commençait à se répandre, Diomaye Faye a expliqué que son gouvernement n’a pas pu appliquer son programme car le Pastef, son parti politique, ne détenait pas la majorité au Parlement. Les élections législatives ont eu lieu et son parti a obtenu la majorité des élus mais la politique du gouvernement est restée la même.
Ne voyant rien changer dans leur vie quotidienne, nombre d’habitants des quartiers populaires disent que Diomaye Faye leur a menti une fois de plus. Loin de venir en aide à ceux qui souffrent de la cherté de la vie et du chômage, son gouvernement a au contraire décidé de faire la guerre aux petits vendeurs de rues. Le prétexte donné est qu’il veut lutter contre l’anarchie, le désordre et l’insalubrité. Les forces de l’ordre ont débarqué dans plusieurs quartiers de Dakar pour casser les étals des petits commerçants, comme au marché de Kolobane, à Keur Massar et à Liberté 6, entre autres. Il y a eu des affrontements entre les petits commerçants et les agents municipaux.
Le gouvernement a proposé hypocritement à ces petits commerçants ambulants d’aller s’installer dans un marché couvert tout en sachant que ceux-ci n’ont pas les moyens de payer l’emplacement. De nombreuses personnes ont été écœurées par le mépris et la violence des autorités. Il y a en effet de quoi être révolté par cette chasse aux pauvres car ce ne sont pas eux qui sont responsables de l’anarchie urbaine et de l’insalubrité. Ils sont au contraire les victimes de cette société capitaliste qui les condamne à survivre comme ils peuvent et là où ils peuvent. En s’en prenant à eux, Diomaye Faye montre qu’il n’est qu’un petit commis de ses commanditaires capitalistes.