Sida : les aides reculent, la mort progresse03/12/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/12/une_2992-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1279%2C1657_crop_detail.jpg

Leur société

Sida : les aides reculent, la mort progresse

Le 1er décembre, Journée mondiale contre le sida, les associations ont dénoncé la baisse des aides publiques et ses conséquences particulièrement dramatiques dans les pays les plus pauvres.

En France, le Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS) affirmait ainsi dans un communiqué : « Au cours des derniers mois, le paysage de la lutte contre le VIH/sida a été profondément fragilisé en France et à l’international, avec la réduction des financements et des difficultés croissantes d’accès à la prévention et aux soins », mettant « en péril les progrès accomplis depuis 40 ans contre l’épidémie ». Au niveau mondial, l’Onusida, programme commun de l’ONU sur le VIH, s’alarme également de « la crise des financements, qui frappe les plus vulnérables ».

Trump avait annoncé la couleur, prétendant ne plus « jeter l’argent des Américains par les fenêtres ». Le gouvernement des États-Unis a d’ailleurs ordonné, via mail, à ses employés de « s’abstenir de promouvoir publiquement la Journée mondiale de lutte contre le sida ». Mais si les dons des États-Unis au Fonds mondial de lutte contre le VIH ont baissé de deux milliards cette année, ils ne sont pas les seuls à avoir resserré les cordons de la bourse. L’Allemagne et la Grande-Bretagne ont également réduit leur aide. Quant à la France, elle n’a toujours pas fait connaître le montant de sa subvention, qui sera certainement en forte baisse.

Le résultat est visible partout. Car les gouvernements des pays riches ne réduisent pas seulement les aides à destination des pays pauvres. La baisse des aides aux associations a des conséquences, notamment en ce qui concerne la prévention et le dépistage dans des pays comme la France. En Afrique, où vivent 60 % des malades, les conséquences sont dramatiques. Des centres de dépistage, des dispensaires dont les traitements permettent entre autres choses d’empêcher la transmission mère-enfant ferment, laissant la maladie et la mort progresser.

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