Après des plaintes, et finalement un droit d’alerte déposé par toute son équipe, contre un chef particulièrement détesté, la direction avait mandaté un cabinet soi-disant indépendant pour enquêter. En fait, il s’agissait de trouver de quoi retourner l’accusation contre des militants de la CGT. Ce rapport d’enquête à charge avait abouti à des demandes de sanction contre sept travailleurs, dont des mises à pied conservatoires et des demandes d’explication.

Le jour du rassemblement, pas moins de huit cars de CRS attendaient les manifestants. Ceux-ci étaient environ 280, serrés sur un petit bout de trottoir, mais ils avaient le moral. La direction a finalement reculé, annulant les sanctions pour quasiment tous les cheminots mis en cause. Néanmoins, l’un d’eux reste convoqué à un entretien disciplinaire, qui pourrait conduire à son licenciement.

Les cheminots ont déjà montré qu’ils étaient prêts à réagir face aux tentatives d’intimidation de la direction, au moment où elle met en place l’ouverture à la concurrence. La mobilisation devra donc continuer pour la levée totale des sanctions.