Syrie : bombardements américains24/12/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/12/une_2995-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Syrie : bombardements américains

Le 20 décembre, l’armée américaine a lancé plus de 100 bombes sur des infrastructures contrôlées par Daesh au centre de la Syrie.

Ces frappes étaient des représailles à l’assassinat de deux soldats et d’un interprète américains, le 13 décembre, devant une base militaire des États-Unis situé à Palmyre, ville en théorie sous contrôle du nouveau dirigeant syrien Ahmed al-Charaa. Ce bombardement, appelé « la paix par la force » par le porte- parole du commandement américain, résume la politique des États-Unis au Moyen-Orient. Directement ou par l’intermédiaire de leur bras armé israélien, ils s’autorisent à bombarder n’importe quelle cible, dans n’importe quel pays de la région, la Syrie, le Liban ou le Yémen, au moment où ils le décident.

Ce raid illustre aussi combien la Syrie reste morcelée, avec des portions de territoire occupées par les armées turque, israélienne et américaine, d’autres par les forces kurdes encadrées par les États-Unis, d’autres toujours sous le contrôle de Daesh. Un an après l’arrivée d’al-Charaa au pouvoir, non seulement la population syrienne reste plongée dans le dénuement, mais les affrontements armés ne sont pas terminés.

L’intervention américaine montre encore que le régime d’al-Charaa, récemment reçu aux États-Unis et salué par Trump comme « un gars qui travaille très dur pour redonner sa grandeur à la Syrie », est entièrement sous la tutelle de l’impérialisme. Les bandes armées sur lesquelles s’appuie le dirigeant syrien sont efficaces pour encadrer la population syrienne et lui faire accepter son sort ; elles sont aussi capables de s’en prendre aux minorités druzes ou alaouites, mais elles sont hors d’état de défendre le territoire syrien, faute de disposer d’une aviation, d’une défense aérienne, d’armes lourdes, celles-ci ayant été méthodiquement détruites par Israël à la chute de Bachar al-Assad.

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