Début décembre, des dirigeants du TMB de Rennes (ateliers de maintenance des TER qui comptent environ 200 cheminots), avaient pris la décision, en secret, de ne pas embaucher un travailleur à l’équipe RA (maintenance mécanique), encore en période d’essai. L’un des responsables l’en a informé.

Le lendemain, un autre responsable, ayant lui aussi participé à cette décision, a demandé au collègue : « Alors, ça va aujourd’hui ? » Comme si ça pouvait aller ! Ce culot, ce mépris ne sont pas passés. La nouvelle de la mise dehors d’un des leurs a fait en un rien de temps le tour des travailleurs du dépôt, qui ont spontanément débrayé.

Ces travailleurs ont pu dire toute leur colère et leur incompréhension aux dirigeants. Alors qu’on manque de bras, pourquoi exclure un collègue ? Les patrons refusaient d’en donner la raison, et en effet, ils n’avaient aucun motif valable. Pourtant, face à la détermination, la direction a dû remballer son sale coup et embaucher le travailleur visé.

Entre compagnons de travail, vivant la même exploitation, on sait se serrer les coudes.