Près de 150 cabines avaient été installées, notamment en Seine-et- Marne, dans les Yvelines ou l’Ain et dans quelques entreprises, pour des consultations de médecine du travail.

4 HD pensait toucher le gros lot grâce au développement des téléconsultations, notamment dans les déserts médicaux, et la crise du Covid avait semblé lui donner raison. 4 HD avait misé sur des cabines sophistiquées – prise de poids et de la tension artérielle par exemple et présence d’un agent de maintenance – mais chères à l’achat (100 000 euros) et à l’entretien (50 000 euros par an). Les acheteurs avaient réussi à obtenir des subventions de l’État couvrant jusqu’à 80 % de l’achat mais finalement les malades n’ont pas été assez nombreux. À l’échelle du pays, les téléconsultations n’ont jamais représenté que 4 % de l’ensemble des consultations médicales et, par exemple, dans un village de l’Ain, la télécabine n’a vu passer que 300 malades en 18 mois. De plus, d’autres sociétés avaient rapidement proposé des cabines moins chères, et le développement de la téléconsultation directement au cabinet du médecin, que propose maintenant systématiquement Doctolib, a définitivement mis fin aux rêves de profits espérés par 4 HD.

Avec la mise en faillite de 4 HD, ce sont 57 salariés qui se retrouvent au chômage et des dizaines de cabines au rebut. Les déserts médicaux ne seront donc pas l’eldorado attendu pour les fabricants de cabines de téléconsultation… mais ils restent bel et bien là.