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Dans les entreprises
Thales-Mérignac : le mouvement s’étend
Partie de la production de DMS Thales à Mérignac, sur les lignes des radars et du Rafale mi-mars, la grève pour les salaires s’est répandue sur d’autres lignes de production chez AVS touchant une quarantaine de techniciens.
Depuis fin mars, une vingtaine d’ingénieurs ont rejoint le mouvement. La grève démarrée à Mérignac a motivé plusieurs services d’autres sites, au moins à Toulouse et à Vélizy. À Toulouse, plusieurs dizaines de salariés dans plusieurs équipes s’y sont mis depuis le 1er avril. À Vélizy, c’est la Chimie, le cœur de l’usine, qui multiplie les débrayages.
Jeudi 3 avril, sur le campus Thales de Mérignac, c’était du jamais vu. Plus de 600 salariés d’AVS et de DMS ont débrayé occupant les couloirs de la direction dans une ambiance survoltée. Même les travailleurs qui regardent d’habitude passer les cortèges ont décidé de se joindre au rassemblement. Peut- être que les augmentations misérables reçues fin mars ont fini par convaincre encore plus de monde qu’il fallait se battre.
Niant l’évidence, la direction continue de prétendre que les travailleurs de Thales ne seraient pas si mal lotis que cela… Les grévistes, et ceux qui les soutiennent en remplissant la caisse de grève y compris sur d’autres sites, restent déterminés.
À la suite d’une réunion interentreprises et intersyndicale, annonçant pour le 10 avril une manifestation sur la zone industrielle, la presse nationale a fait écho à la grève de Mérignac. Mais une partie a prétendu que les grévistes voulaient « leur part du gâteau » et affirmaient que « l’effort de guerre ne doit pas servir à enrichir seulement les actionnaires » !
Non, les salariés qui luttent sont juste indignés par leurs salaires revalorisés en dessous de l’inflation alors que l’entreprise distribue des milliards à ses actionnaires, parmi lesquels les plus riches du pays, la famille Dassault. Les grévistes veulent leur dû, juste leur dû.