La direction de l’usine Thales, à Toulouse, comptait sur les vacances pour que la mobilisation se calme et faire passer des augmentations salariales de seulement 2 %.

C’est raté ! Sur le site Eisenhower, mardi 4 mars, plus d’une centaine de travailleurs ont débrayé pour manifester dans les différents bureaux. Jeudi 6, les syndicats appelaient à la grève : 180 salariés se sont retrouvés devant l’entrée du site pour montrer leur colère. Ils ont affirmé leur volonté de reconduire le mouvement jeudi 6 mars, en commun avec Thales Alenia Space de Cannes. Ce jour-là, plusieurs centaines de travailleurs de cette usine ont eux aussi débrayé dans l’après-midi et sont partis en cortège dans la zone industrielle alentour.

Les syndicats revendiquent 3,5 % d’augmentation. C’est très raisonnable, comparé aux résultats exceptionnels du groupe : 870 millions d’euros versés en dividendes et rachat d’actions, 12 % d’augmentation du chiffre d’affaires, des carnets de commande pleins... les travailleurs de Thales ont mille fois raison de se mobiliser !