Ce budget 2025 (31,3 milliards d’euros) va perdre un milliard d’euros par rapport à celui de 2024. Pourtant, selon le syndicat Snesup-FSU, il en faudrait au moins huit de plus pour essayer de remettre à flot les universités déficitaires en 2024, c’est-à-dire 80 % d’entre elles.

Depuis des années, ce régime de restrictions s’est traduit par le délabrement des bâtiments, les coupures de chauffage, le refus de nouveaux étudiants et l’entassement des autres, la diminution ou la fin du travail par groupes. Il a entraîné la hausse des droits d’inscription, particulièrement élevés pour les étudiants étrangers, et des économies sur le personnel, avec pour résultat une surcharge de travail et le recours à des travailleurs précaires moins payés.

La conséquence en a été aussi la prolifération des établissements privés, certains très chers et inaccessibles pour la plupart des étudiants, et d’autres plus abordables auxquels se résignent des parents moins fortunés mais prêts à des sacrifices, parfois pour ce qui se révèle être une escroquerie.

Avoir droit à une éducation correcte, à une formation et à une culture aussi complètes que possible, et réellement gratuites, c’est la moindre des choses. L’exiger c’est une nécessité au moment où, en haut lieu, on s’adresse davantage aux jeunes pour leur parler d’armée que d’éducation.