À Vannes, une annonce qui ne passe pas20/11/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/11/une_2938-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

À Vannes, une annonce qui ne passe pas

L’annonce de la fermeture de l’usine Michelin de Vannes d’ici quelques mois a été une grande claque pour tous ses salariés, même si cela n’était pas vraiment une surprise pour la plupart d’entre eux.

Les effectifs ont déjà été réduits de manière considérable ces dernières années. Dans les années 1960, le site avait compté jusqu’à 1 600 salariés, il n’y en a plus que 299 aujourd’hui. Mardi 5 novembre, quand la direction a réuni le personnel pour annoncer que l’usine fermerait avant 2026, la réaction a été l’incompréhension, l’abattement pour certains travailleurs, mais aussi la colère de se faire ainsi jeter dehors en quelques minutes après des années d’exploitation pour les profits de Michelin.

Personne n’est dupe des promesses sur l’accompagnement des futurs licenciés. La moyenne d’âge des ouvriers est de 50 ans, avec en moyenne 21 ans d’ancienneté, et tous savent que, dans la région de Vannes, la seule autre possibilité est l’industrie agroalimentaire, et cela n’enchante personne.

Vendredi 8 novembre, le débrayage a regroupé une centaine de salariés, soit un tiers de l’effectif, et soixante d’entre eux sont allés à Clermont-Ferrand mercredi 13 avec les collègues de Cholet, contents de se retrouver pour dire ensemble leur colère à Michelin. Des discussions ont lieu dans tous les secteurs, les travailleurs n’ont pas dit leur dernier mot.

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