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Dans le monde
Wall Street : les “Bonus days”
Il y a le « Black friday » dans le monde de ceux qui attendent des remises pour pouvoir acheter moins cher ce dont ils ont besoin. Mais, dans un autre monde, celui de la finance, il y a les « Bonus days » qui commencent à New York.
Les traders et banquiers d’investissement qui travaillent à Bank of America, Goldman Sachs, JP Morgan… s’apprêtent à recevoir la part variable de leur rémunération. Ce sont les « Bonus days ». Cette année, le bonus augmente de 10 % en moyenne, la plus grosse augmentation depuis la pandémie. En moyenne, chacun des bénéficiaires commencera l’année avec une coquette prime de 189 600 dollars. Au total, l’ensemble de « l’industrie » financière placée à New York prévoit de verser 36,3 milliards de dollars à ces salariés. Mais si les actionnaires ouvrent leur portefeuille pour octroyer à ces serviteurs de tels bonus, c’est qu’ils leur ont rapporté bien plus. En effet, les grandes banques d’investissement de Wall Street se portent très bien. Les achats et les ventes de titres, de devises et de produits dérivés réalisés par tous ces traders ont généré 225 milliards de dollars de revenus en 2024. C’est un record depuis 2010.
Pour les travailleurs, c’est la crise et le chômage. Mais pour les capitalistes et ceux qui gèrent leurs affaires, c’est le champagne qui coule à flots.