Mardi 13, à la SNCF de Limoges, près de 70 % des conducteurs et des contrôleurs étaient toujours en grève. Et la continuation a été votée à l'unanimité de la cinquantaine de présents aux assemblées générales, tant chez les contrôleurs que chez les conducteurs.

Les grévistes en ont ras le bol des tournées de travail à rallonge, veulent obtenir des effectifs suffisants, sont inquiets sur l'avenir et les conséquences des réorganisations incessantes. Les attaques sur les retraites sont aussi dans toutes les têtes.

De nombreux grévistes discutent aussi, comme des cheminots des autres services, de la tactique des directions syndicales, de la concurrence entre elles, chacune voulant montrer sa force ou sa particularité plutôt que d'aller dans le sens des intérêts collectifs.

Mais le sentiment, c'est qu'après six jours de grève il n'est pas question de reprendre sans avoir rien obtenu.

Environ 120 conducteurs et contrôleurs sont allés le faire savoir dans les couloirs de la direction régionale.