Le début des discussions entre les syndicats et le ministre du Travail, Éric Woerth, sur ce qu'ils appellent la « réforme » de la retraite, est noyé dans un flot de mensonges venant aussi bien des dirigeants politiques, tous bords confondus, que des médias et, au-dessus d'eux, du patronat.
Derrière les différentes recettes proposées par les uns et par les autres, tous partagent cette idée, comme l'affirme un quotidien à la une : « Retraite, la réforme indispensable ». Tous sont implicitement ou explicitement d'accord qu'il faut imposer aux salariés, soit de cotiser plus longtemps, soit de réduire directement ou indirectement le montant des pensions. Tous acceptent l'idée que, pour « sauver la retraite par répartition », il faut la réforme, ce qui aboutira à l'aggravation des conditions d'existence des salariés.