La grève a démarré le 7 avril au soir, avec de forts pourcentages de grévistes chez les conducteurs, mais aussi dans les gares, à la vente des billets, sur les quais, chez les agents de maîtrise.

Les jours suivants, la grève s'est maintenue chez les roulants, mais est devenue minoritaire dans les autres services. Et à partir du 9 avril, la direction nationale de la CGT n'appelait plus que les conducteurs, les contrôleurs et les agents du Fret à reconduire la grève. Cependant, le secrétaire régional de la CGT précisait que le préavis déposé régionalement concernait, lui, tous les cheminots.

La direction annonce un programme minimum... qui n'est pas respecté. Elle arrive à peine à faire circuler les trains de première urgence, alors que les médias annoncent un « trafic revenant à la normale ». Résultat : certains usagers sont remontés contre les cheminots, même si la plupart du temps les récriminations s'adressent à la direction SNCF qui, même en temps normal, est incapable d'assurer une parfaite circulation des trains.

Aux assemblées de grévistes, communes à tous les services, il y a essentiellement des militants, un peu désorientés par les consignes fédérales, mais qui appellent à reconduire, devant ces assemblées très peu nombreuses. Lundi 12 avril, un nouvel appel à élargir la grève a été distribué par la CGT. Et comme la grève dure et est ressentie dans la région - très peu de trains -, cela incite au moins les agents de conduite à rester en grève, même si l'ambiance générale est irrésolue.

Un nouveau « temps fort », auquel tous les cheminots sont appelés, est prévu vendredi 16 avril.