Municipales à Brest : Lutte ouvrière, « point d’appui dans le monde du travail »01/03/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/03/une-petite-partie-de-la-liste-de-remy-collard-a_5077877_676x339p.jpg.420x236_q85_box-36%2C0%2C639%2C339_crop_detail.jpg

Article de presse

Municipales à Brest : Lutte ouvrière, « point d’appui dans le monde du travail »

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Une (petite) partie de la liste de Rémy Collard (à l’arrière-plan), qui représentera Lutte ouvrière lors des municipales 2020 à Brest. (Lutte Ouvrière)

Une petite vingtaine de personnes sur la liste de Lutte ouvrière aux municipales de 2014 se trouve encore dans celle de 2020. Mais Rémy Collard figure en tête, dans une volonté de changement de génération.

Sur la liste Lutte ouvrière (LO) des municipales 2020 à Brest, « Faire entendre le camp des travailleurs », nul besoin, comme sur d’autres, de chercher un équilibre entre tel parti et telle mouvance. Celle-là se veut monobloc, issue essentiellement d’une même classe sociale et d’à peu près tous les quartiers populaires de Brest. « Globalement pas du centre-ville », traduit, en esquissant un sourire, celui qui en prend la tête, Rémy Collard. Arrivé dans la Cité du Ponant il y a moins de deux ans, cet enseignant de 35 ans avait déjà été candidat à Montreuil (Seine-Saint-Denis) en 2014.

Jusque-là, André Cherblanc était l’homme LO de tous les scrutins, dont les deux dernières municipales. Mais il envisageait, dès cet automne, de passer le relais. À 71 ans, il se trouve cette fois en troisième position, derrière Nicole Le Beux, qui figurait déjà sur la liste il y a six ans, à l’instar d’une petite vingtaine de personnes. La moyenne d’âge est de 48 ans. « La tête de liste est une décision collective et j’ai accepté de porter les idées de notre camp », résume Rémy Collard.

« Nous sommes allés chercher des gens »

« Nous avons des étudiants, des actifs, des retraités, avec des âges assez variés, quelques personnes qui n’ont plus d’emploi. Nous sommes allés chercher des gens, en faisant du porte-à-porte, depuis septembre. Des gens qui connaissent les problèmes des travailleurs, qui ont les mêmes préoccupations que le reste de la population. Nous avons une présence dans ces quartiers populaires, mais aussi les entreprises. Ce sont les luttes collectives, la grève, cette arme de classe, qui changeront nos sociétés, pas les urnes », lance Rémy Collard.

Il développe son idée : « La société se mondialise et on est des communistes révolutionnaires et internationalistes. C’est faire un peu de démagogie que de faire penser que la situation peut se résoudre localement, qu’on pourrait construire une oasis de bonheur dans un océan de malheur… ».

« Aux travailleurs de prendre des décisions »

Néanmoins, il conduit une liste. « Si nous avons des élus, nous serons un point d’appui pour les luttes dans le monde du travail, le relais de ces gens, pour les aider moralement et matériellement. Sur les hausses de loyers, les problèmes de la vie quotidienne. Nous serons leurs voix, leurs yeux et leurs oreilles au conseil municipal. C’est aux travailleurs de prendre des décisions sur la société qu’ils font tourner. Ce sont eux qui la vivent, les plus mal lotis ».

Et de conclure sur un projet local : « S’il devait y avoir des réquisitions de logements vides, nous serions de leur côté. Quelle mairie a aidé les manifestants, récemment ? À monter des caisses de grève, à proposer des salles pour se réunir ? ».

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