Lutte ouvrière appelle à la mobilisation des travailleurs.

La liste Lutte ouvrière, emmenée par Joëlle Bastien, veut convaincre les milieux populaires.

LA CRAINTE DU CORONAVIRUS

« La campagne électorale est un peu effacée par l’actualité de l’épidémie due au coronavirus. Les mesures pour tenter de restreindre la contagion et leurs conséquences sur l’économie ont tendance à inquiéter beaucoup de monde », a entamé la candidate. Autour d’elle, les personnes présentes acquiescent. […]

« Une abstention importante jouera contre nous […] puisque ce sont les milieux populaires, c’est-à-dire notre électorat, qui ont le plus tendance à bouder les urnes. »

UNE LISTE DE TRAVAILLEURS

Quinze ouvriers en activité, à la retraite, au chômage ou en invalidité. Neuf agents d’entretien ou auxiliaires de vie. Deux femmes au foyer. Un agent de sécurité. Une documentaliste retraitée. Une hôtesse de caisse. Un routier. Une aide médico-psychologique. Une standardiste. « Aucun de nous n’est de la catégorie des politiciens qui ne connaissent pas le quotidien des travailleurs, a rappelé Joëlle Bastien. S’ils sont élus, nos conseillers municipaux soutiendront les luttes de la population laborieuse dans la perspective d’une société plus juste. » La militante n’a alors pas épargné ses concurrents. Elle a dénoncé « des listes qui se cachent d’être de droite en se classant sans étiquette » « Toutes sont clairement dans le camp de la bourgeoisie. Elles accueillent des politiciens de droite, du RN à LREM. Nous, nous disons les travailleurs d’abord. »

UN PROGRAMME A CO-CONSTRUIRE

Les représentants de Lutte ouvrière ne déclinent pas une liste de projets pour la commune. Jérôme Dichant est intervenu :

« On ne prétend pas avoir des idées à la place des gens. A eux de décider des priorités. Nous militons pour que le monde du travail retrouve son énergie et parvienne à se défendre au quotidien. Tous ensemble, nous pouvons décider. Tous ensemble, nous pouvons réfléchir. Nos acquis, que l’on grignote petit à petit, ont été obtenus parce que nos aînés n’ont pas renoncé. Chacun doit s’occuper de ses affaires au lieu de confier cette mission à des élus. »

Comme ses camarades, il est convaincu qu’il faut se battre contre le chômage, la dégradation des conditions de vie, les licenciements et les fermetures d’entreprises. Et Joëlle Bastien de conclure : « On ne peut compter que sur les luttes. Les gilets jaunes, les opposants à la réforme des retraites, les travailleurs des hôpitaux et des Ehpad l’ont compris. Nous leur donnons mille fois raison d’avoir relevé la tête. »