Non à l'interdiction de diffuser devant Michelin

La police, à l’appel du responsable du service sécurité du site Michelin de La Chapelle-Saint-Luc, a empêché la diffusion d’un tract Lutte ouvrière à l’entrée de l’équipe d’après-midi, lundi 14 octobre.
Après vérification d’identité, les deux diffuseurs ont été sommés de sortir de la propriété privée, que constitue l’entrée de l’usine de La Chapelle-Saint-Luc, pour se rendre sur le domaine public, sous peine d’être embarqués. Mais il leur était dans le même temps interdit de diffuser sur la voie publique, sur l’avenue du Président Coty.
Cette unique entrée de l’entreprise donne accès aux deux parkings pour les conducteurs et aux camions de livraison. Pour Michelin, seuls les syndicats peuvent diffuser à cet endroit. Cela est interdit aux partis politiques. Pas de politique dans l’usine !
Pourtant Lutte ouvrière, depuis 40 ans, diffuse habituellement à cet endroit tout comme les syndicats. Mais il se trouve que Lutte ouvrière avait déjà dénoncé la semaine dernière le chantage à l’emploi de Michelin sous prétexte d’une « nette dégradation de la compétitivité », et que ce nouveau tract dénonçait la fermeture de l’usine Michelin de La Roche-sur-Yon.
La seule politique que tolère Michelin à l’usine c’est celle du profit. L’interdiction de toute autre expression politique que patronale en dit long sur la pseudo concertation avec certains syndicats pour établir un diagnostic puis dans des groupes de discussions pour concocter des mesures destinées à faire grimper la compétitivité. Mais cette interdiction de toute contestation politique est aussi un aveu que Michelin craint les réactions des travailleurs, leur mobilisation.
Lutte ouvrière ne peut accepter d’être ainsi réduit au silence.