Elections municipales : Marlène Ley, enseignante, tête de la liste Lutte ouvrière à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis20/02/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/02/LEY_Marlene.jpg.420x236_q85_box-0%2C347%2C900%2C853_crop_detail.jpg

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Elections municipales

Marlène Ley, enseignante, tête de la liste Lutte ouvrière à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis

Illustration - Marlène Ley, enseignante, tête de la liste Lutte ouvrière à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis

« Je suis enseignante en lycée professionnel. Je me suis installée à La Courneuve en 2007, pour me rapprocher de mon travail, alors au lycée Suger de Saint-Denis.

C’est une ville très marquée par le chômage, qui touche officiellement 27 % de la population. Il faut avoir un moral d’acier pour supporter le parcours du combattant de la recherche d’un emploi et des tracasseries infinies de Pôle emploi qui vous supprime vos droits facilement. Pour ne rien arranger, le gouvernement s’attaque violemment à l’indemnisation des chômeurs en ce moment. Dans une commune déjà classée 9e ville la plus pauvre de France, c’est catastrophique. De nombreux retraités doivent survivre avec des pensions indignes, quelques centaines d’euros par mois, après toute une vie de travail !

La Courneuve, c’est aussi une ville dont les habitants sont de toutes les origines. Les anciens font partie de ces générations de travailleurs immigrés, d’Afrique ou d’Asie, qui ont bâti l’économie du pays en construisant les routes et en faisant tourner les usines. D’autres, plus récemment arrivés, travaillent dans le bâtiment, l’entretien, les services à la personne ; autant de métiers indispensables et utiles à tous. Ce sont ces travailleurs surtout que l’on voit très tôt le matin et tard le soir dans le RER B. Qu’ils soient français ou étrangers, qu’ils aient des papiers ou non, ils font partie intégrante de la classe ouvrière, de ceux qui n’exploitent personne mais fabriquent toutes les richesses et font tout fonctionner dans la société. Il est particulièrement choquant que les travailleurs immigrés n’aient pas le droit de vote et soient ainsi privés du droit de s’exprimer !

Notre liste a pour but de représenter ce camp des travailleurs, qui refuse de s’appauvrir pour qu’une minorité de capitalistes, de gros actionnaires s’en mette plein les poches.

Des centaines de milliers de travailleurs ont relevé la tête en s’opposant par les manifestations et par les grèves à la réforme des retraites. Eh bien il faut aussi que le monde du travail – chômeurs, salariés, retraités – relève la tête dans les élections et fasse entendre ses intérêts. C’est un moyen de nous compter, de nous regrouper et de commencer à nous organiser pour préparer les luttes collectives qui seront le seul moyen de changer notre vie. »

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