Camille Denis, candidate L.O. sur la 7e «d’abord pour la voix des travailleurs»

Sur la 7e circonscription de Seine-Maritime (cantons 1, 4 et 6 du Havre et de Montivilliers), Camille Denis sera, pour Lutte Ouvrière, de nouveau engagée pour la défense d’un programme avant de viser un siège à l’Assemblée nationale.

À 32 ans, Camille Denis, documentaliste au lycée Jules-Siegfried du Havre et militante à la CGT Educ’action, se présente pour la seconde fois sur la 7e circonscription, fief des maires du Havre Antoine Rufenacht et Édouard Philippe, tenu depuis 2017 par Agnès Firmin-Le Bodo (Horizons). « Oui, Agnès Firmin-Le Bodo défendra la majorité présidentielle, les attaques menées depuis cinq ans à l’encontre des salariés, des chômeurs ou encore des sans papiers. Mais cela ne change pas ma volonté première, celle de défendre avant tout notre programme dans une circonscription où la classe ouvrière a, là aussi, à se faire entendre. »

Faire entendre la voix des travailleurs

Car c’est bien le leitmotiv des candidats de Lutte Ouvrière à chaque élection : profiter de la campagne pour "faire entendre la voix des travailleurs."

"On ne se l’interdit pas mais on ne se présente pas à l’élection législative pour décrocher des sièges de députés mais bien pour rendre audible, les intérêts vitaux et de plus en plus urgents des travailleurs, afin de préparer les luttes à venir. Et peut-être plus encore aujourd’hui avec l’inflation qui croît, les salaires qui restent au point mort donc cette perte de pouvoir d’achat que tout le monde peut constater. "

Accord politique impossible

Un programme qui, Camille Denis le concède, ne pourra se mettre en place, s’appliquer « sans passer par les luttes massives  ». Ce qui demeure une fois de plus original au sein d’une campagne. Au point de s’interdire tout accord électoral. « Y compris avec la Nupes (Nouvelle union populaire écologique et sociale) tournant principalement autour des idées de Jean-Luc Mélenchon dans lesquelles on ne se retrouve pas. Particulièrement dans sa façon de faire croire à la population que la seule façon de changer les choses serait de le porter Premier ministre ou de voter pour lui pour s’économiser des grèves ou des manifestations. C’est une illusion de vouloir, soi-disant changer les choses, en se contentant d’intégrer les institutions aux côtés du Parti socialiste ou d’Europe Écologie les Verts que l’on a vu au gouvernement ou à la tête de grandes villes ».

En cas d’élection de Camille Denis, Jean-Christophe Allart, conducteur de bus chez LiA, en sera le suppléant.