Réponses de Céline l'Huillier12/03/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/03/2020_02_17_OF_petits_commerces.jpeg.420x236_q85_box-0%2C95%2C330%2C281_crop_detail.jpg

Article de presse

Ouest-France (Angers)

Réponses de Céline l'Huillier

Illustration - Réponses de Céline l'Huillier

Ci-dessous, les points de vue exprimés par Céline L’Huillier, tête de liste « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs » à Angers, sur différentes questions posées par le quotidien Ouest-France. Elles ont été publiées presque à chaque fois in extenso, en dessous d’un article thématique d’une demi-page signé d’un journaliste d’Ouest-France, et à côté des points de vue des cinq autres têtes de liste.

DOSSIER PATRIMOINE (Ouest-France, 10 février 2020)

Sur le devenir des bâtiments historiques qui appartiennent à la Ville

Des élus Lutte ouvrière au conseil municipal auraient à cœur de refuser toute vente de bâtiments publics à des spéculateurs privés. Ils se prononceraient en revanche en faveur de tout projet de reconversion allant dans le sens de la satisfaction des besoins matériels et culturels des classes populaires – tout en sachant que, pas plus que les problèmes économiques des travailleurs, la question de l’accès du plus grand nombre à la culture ne peut être réglée à l’échelle d’une commune.

Sur le label « site patrimonial remarquable »

On nous raconte que, si le centre ville historique décrochait le label « site patrimonial remarquable », des créations d’emplois dans le secteur du tourisme en découleraient. Mais tout le problème serait que ces nouveaux emplois, en effet nécessaires, ne soient pas précaires et sous-payés, comme c’est si souvent le cas dans l’hôtellerie, la restauration et la culture.

Sur la notion de « patrimoine »

A Angers comme ailleurs, une grande partie de ce qui est faussement appelé « notre patrimoine » n’est pas du tout entre les mains de la collectivité, mais de l’Eglise catholique ou de particuliers, qui n’entr’ouvrent les portes de leurs propriétés qu’une fois l’an. La mise en commun de ces biens permettrait de mettre la fameuse « journée du patrimoine » au pluriel... pour qu’elles durent du 1er janvier au 31 décembre. Mais cela ne pourra résulter que d’une révolution sociale à grande échelle, pas d’un vote entre les murs de l’hôtel de ville d’Angers.

DOSSIER COMMERCE (Ouest-France, 17 février 2020)

Les géants de la grande distribution, dans leur course au profit, se moquent bien de couler les petits commerces, comme ils se moquent d’étrangler les petits paysans et d’exploiter leurs salariés. C’est ça, la loi du marché et la dictature du grand capital.

Les petits commerces, dans le centre ville comme dans tous les quartiers, souffrent aussi et même surtout du fait que les salaires, les pensions et les allocations sont gelées, et du fait que la précarité et la pauvreté augmentent. C’est pourquoi des conseillers municipaux Lutte ouvrière seraient aux côtés de tous les travailleurs en lutte pour de meilleurs salaires.

Et ils seraient aussi aux côtés de ces salariés du commerce dont les droits sont si souvent bafoués : ce n’est pas parce qu’un petit patron est sous pression de plus gros que lui que ses employés doivent être les sacrifiés.

DOSSIER CULTURE (Ouest-France, 24 février 2020)

A propos des équipements culturels de la ville d’Angers

A Angers comme ailleurs, ce qui manque, ce sont moins les équipements culturels que les moyens pour que les classes populaires puissent y avoir accès et en profiter. Comment trouver le temps et l’argent pour aller au cinéma, au concert ou au théâtre, quand on travaille en horaires décalés pour une paye indigne, quand on est épuisé par l’exploitation ou qu’on galère au chômage ? Macron et Philippe, au service exclusif des plus riches, ne se contentent pas d’attaquer les travailleurs sur le plan matériel : taillant dans les budgets de l’éducation et la culture, c’est toute la population des banlieues ouvrières qu’ils sacrifient. Des conseillers municipaux LO se battraient aux côtés des travailleurs et des jeunes pour que l’Etat cesse d’étrangler les municipalités et qu’elles puissent au contraire embaucher tout le personnel nécessaire pour que l’accès aux infrastructures culturelles cesse d’être un privilège de classe.

DOSSIER SÉCURITÉ (Ouest-France, 2 mars 2020)

Multiplier les caméras de vidéosurveillance ? C’est la pseudo-réponse, bourgeoise et répressive, au problème réel de la petite délinquance. Armer la police municipale ? Là aussi, une mesure démagogique, et la porte ouverte à une augmentation des violences policières, dont les travailleurs et les jeunes en lutte n’ont déjà que trop souffert. Non, pour contrer la dégradation de la vie quotidienne, dans le centre comme dans les quartiers populaires, il faut d’abord s’attaquer au chômage et aux inégalités. Cela passe par la tolérance zéro envers ces grands délinquants que sont les capitalistes qui licencient tout en faisant des profits. Car la pire insécurité, c’est l’insécurité sociale : la peur de perdre son emploi, de ne pas savoir comment demain on remplira le frigo. Quant aux mineurs isolés qui survivent comme ils peuvent, Angers aurait les moyens de les accueillir humainement. Les criminels sont les gouvernements qui ferment les frontières, pas nos sœurs et nos frères migrants.

Droits de reproduction et de diffusion réservés © Ouest-France (Angers)

 Lire l'article en ligne >
Partager