13 novembre : Les fauteurs de terrorisme14/11/20252025Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

13 novembre

Les fauteurs de terrorisme

Le dixième anniversaire des attentats du 13 novembre 2015, au Stade de France, au Bataclan et dans les rues de Paris, donne lieu à une multitude de déclarations, commémorations officielles, témoignages de rescapés ou de proches des victimes et même à la sortie de fictions inspirées de ces événements. On ne peut qu’éprouver de l’empathie pour les centaines de personnes dont la vie a basculé le soir du 13 novembre 2015 parce qu’elles ont été gravement blessées ou que leurs proches ont été tués par des terroristes se revendiquant de l’islamisme et tirant pour faire le maximum de victimes. N’importe qui aurait pu être une victime ce soir-là, en assistant à un concert, un match de football ou en prenant un verre en terrasse.

Mais l’émotion et l’horreur suscitées par ces tueries de masse sont utilisées par les dirigeants politiques, au pouvoir ou dans l’opposition, pour faire serrer les rangs derrière ce qu’ils appellent « nos valeurs » ou « les valeurs de la république ». Ces injonctions font l’impasse sur les raisons pour lesquelles de telles scènes de guerre ont pu se dérouler en plein Paris. Pourquoi la France ne peut-elle pas être un havre de paix dans un monde ravagé par la guerre ? Pourquoi des jeunes grandis en France ou en Belgique en sont-ils venus à s’enrôler derrière Daesh, prêts à tuer à l’aveugle et à mourir pour des idées réactionnaires et mortifères ? 

Les dirigeants des puissances impérialistes, dont la France, portent la responsabilité principale dans les guerres qui ensanglantent le Moyen-Orient ou l’Afrique. Depuis un siècle, pour accéder au pétrole et autres matières premières, pour contrôler les voies commerciales, ces dirigeants ont colonisé, tracé des frontières entre les peuples, soutenu les pires régimes avant de les lâcher quand ils n’étaient plus assez obéissants. 

Dix ans après les attentats du 13 novembre à Paris, le nombre de pays ravagés par des bandes armées, djihadistes ou pas, n’a cessé d’augmenter et la haine contre les dirigeants impérialistes est encore plus grande. Au Moyen-Orient, le principal allié des dirigeants occidentaux, l’État israélien, se livre depuis deux ans à Gaza, en toute impunité, à un massacre de masse. 

On ne peut pas combattre le terrorisme sans combattre les dirigeants des puissances impérialistes qui alimentent le terreau sur lequel il prospère.

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