Bus FSO – Cergy, Conflans, Achères (95) : Dix semaines de grève19/01/20252025Brèves/medias/breve/images/2025/01/P12-1_25_01_07_FSO_Piquet_SOA_C_LO.jpg.1200x675_q85_box-075800525_crop_detail.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C799%2C450_crop_detail.jpg

Brève

Bus FSO – Cergy, Conflans, Achères (95)

Dix semaines de grève

Illustration - Dix semaines de grève


Mardi 14 janvier, au 69e jour de grève, la médiatrice nommée lundi 6 pour un mois par le préfet de région en était encore à mener des... consultations préparatoires. Les grévistes des bus FSO ne la trouvent pas pressée, même si la désignation de cette médiatrice et la présentation d'une grille unique de salaires sont des inflexions ressenties comme des reculs. Mais les grévistes savent que cela ne garantit rien en soi : cette médiation est la seconde, après une première en novembre, sous l’égide de Pécresse, qui n’avait rien donné. 

La grille unique met tout le monde au taux horaire des anciens Transdev du dépôt de Conflans-Sainte-Honorine, un taux certes plus haut que celui de la convention collective, mais plus bas que celui des anciens Stivo, de Saint-Ouen-l’Aumône, pourtant trois fois plus nombreux. Ce serait à travail égal, salaire inégal ! Et FSO cherche toujours à baisser les salaires de tous, à plus ou moins long terme, en supprimant un certain nombre de primes et en calculant les autres sur un taux horaire plus bas.

Malgré un recul du nombre de grévistes, la grève tient. Certains ne reprennent le travail que quelques jours, pour faire tout de même une petite paie, valider un passage en congé ou bénéficier d’un arrêt maladie. FSO a eu beau embaucher des dizaines d’intérimaires sur ces services de chauffeurs absents, regrouper des chauffeurs non-grévistes du site de Conflans sur celui de Saint-Ouen-l’Aumône, exercer des pressions de toutes sortes, elle n’arrive pas à relancer vraiment le réseau. Une bonne partie des chauffeurs, notamment les intérimaires, ne connaissent ni les lignes ni le matériel, ce qui multiplie les petits accrochages dans les passages difficiles… et les retours au dépôt. Bien des bus sont à bout de souffle, certains circulant toujours sans chauffage. Et des usagers qui voient des bus à la queue leu leu en début de service, puis aucun le reste de la journée.

Les grévistes gardent le moral. Ils n’acceptent pas la baisse de leur salaire et l’aggravation de leurs conditions de travail au profit de leur exploiteur.

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